MILAN, LE 17 JANVIER 2016
par LUKE LEITCH
Massimiliano Giornetti a littéralement basé chaque look de cette collection sur une chaussure conçue par le fondateur de son employeur qui appartenait autrefois à Andy Warhol. L'artiste a acheté une paire de richelieus Ferragamo - apparemment le seul style de chaussures pour hommes que le maestro de la chaussure né à Bonito ait jamais conçu - et les a portés pour peindre. Après la mort de Warhol, la casa Ferragamo a acheté les chaussures de Warhol, avec une dispersion aléatoire de différents -éclaboussures de peinture colorées.
Les reproductions de ces richelieus doublement touchés par le génie fondent ainsi chaque regard ici aujourd'hui. De grosses chaussures à enfiler. Giornetti en a cependant fait un bon coup. Il a dit qu'il explorait une dialectique du classicisme vestimentaire et de l'art de la mode. Cela s'est traduit par une suite de vêtements d'extérieur et de costumes de luxe impeccables mettant en vedette la silhouette étroite préférée de Giornetti, moulée contre des tricots et des chemises qui se sont révoltés avec l'invention technique.
Le mac blanc du premier regard représentait la toile vierge sur laquelle tout l'après a été peint. Un pull qui amalgame des strates noires de vison sur un panneau blanc de peau de mouton dans un panneau sur un pull en tricot décoré à manches en cuir était une fabrication virtuose. Les photographies monochromes saturées de champs labourés de Mario Giacomelli ont défini la décoration d'un magnifique bombardier aux ondulations confuses, ainsi que les couleurs et le chaos du motif d'écrasement détaillé d'Egon Schiele sur les tricots et les chemises.
Mais oubliez tout ce « schmartery arty » : parce que, les manteaux. Des bombers et des parkas en nylon olive à l'aspect maladif et doublés de peau de mouton ; un bomber japonais en nylon et peau de mouton ; un costume trois pièces composé de polochons et de couvertures à col de fourrure, tout était merveilleux. La silhouette adaptée de Giornetti frappe à la porte de l'anachronisme d'il y a deux ans, et sa pratique d'artiste n'a pas l'émotion d'urgence sang-et-tonnerre. Ce qu'il a, cependant, c'est l'exactitude précise. Et des chaussures éclaboussées de peinture.